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mercredi 30 juillet 2014

Merci Monsieur le député.


La lettre du député CHRIST adressée au maire de Guebwiller fait l'effet d'un coup de tonnerre. Elle est juste, tout à fait perspicace  et  rejoint exactement les analyses de mon post du 29 juin Cuisines électorales. Elle est aussi cruelle et assassine.

Je comprends que l'UMP soit irritée, et plus que cela sans doute, de voir l'un de ses adhérents élu grâce à son soutien, qui a intégré des conseillers de sa liste UMP dans sa majorité  municipale …  trahir de façon aussi cinglante en soutenant un candidat UDI. De voir échouer aussi rapidement et  spectaculairement la manœuvre artificielle de «fusion» des listes  destinée à me battre. 
Dans le petit jeu du « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette » l'UMP a été  littéralement   flouée comme l'ont été les électeurs qui ont cru en la sincérité du candidat KLEITZ qui révèle chaque jour davantage  son tempérament dissimulateur et manoeuvrier. 

M CHRIST livre ses réflexions et prodigue ses remarques. En réalité il fait la leçon à M KLEITZ.  Et cela  sonne comme une mise en demeure.

A travers le portrait et le parcours politique qu'il dresse de Jean-Marie BOCKEL, M CHRIST prodigue d'abord à F KLEITZ une leçon d'éthique politique. M BOCKEL est de tous les coups. Son parti la Gauche Moderne est maintenant à l’UDI et ses adversaires d’antan sont ses amis du moment. Il est l'exemple même de cette relation infernale qui existe parfois entre la  politique et l'éthique.

M  CHRIST rappelle aussi  l'aspect «hâtif», voire prématuré de la candidature KLEITZ au poste de sénateur. Qu'il apprenne donc d'abord son métier de maire ! Il a sans doute  beaucoup à apprendre sur ce sujet quand on voit la manière désastreuse avec laquelle il gère notre ville depuis 5 mois, tous ses loupés, tous les camouflets qu'il essuie, son absence quasi totale de travail à la COMCOM … 

 Son bilan est déjà catastrophique pour une période qu'on appelle généralement celle de «l'état de grâce». Que se passera-t-il quand viendront maintenant très vite les moments des décisions difficiles ?

 Pour exorciser le maléfice, M CHRIST invite le maire de Guebwiller à «s'asseoir» pour ne pas faire partie de «ces  élus qui n'ont pas brillé par leur réussite» et «qui ne manquent malheureusement pas dans notre département» ( Allons, allons Monsieur le député ! ).
Il parle aussi du respect dû aux électeurs.  
Sage conseil  et sages perspectives..

Mais quand on a vu l'importance que  M KLEITZ attachait à l'aspect indemnitaire dans ses fonctions de maire, qui peut un seul instant penser que s'il était élu sénateur il continuerait de rester maire de la ville? 

Le courrier de M CHRIST est salutaire en ce sens qu'il dénonce, publiquement et officiellement, les manœuvres de M KLEITZ pour s'assurer une existence politique. Il y a fort à craindre que ce dernier en soit déjà au stade de sa survie politique … Et cela n'arrangera pas les affaires de la Ville.

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La lettre du député CHRIST dans son intégralité :


Monsieur le Maire,
Je viens de découvrir avec surprise que tu étais présent sur la liste sénatoriale conduite par Jean-Marie BOCKEL.
Cette candidature a en effet de quoi étonner pour un « indépendant du centre droit », élu sous cette bannière, quand on se rappelle qu’il y a 10 ans encore, Monsieur BOCKEL fustigeait sans retenue la droite et le centre, sous les couleurs du Parti Socialiste.
Monsieur BOCKEL fait partie de ces professionnels de la politique, qui retournent allègrement leur veste, au gré du vent. Tour à tour PS, puis Gauche moderne, puis UDI, on ne sait plus trop où se situe aujourd’hui cet ovni de la politique. Il est d’ailleurs considéré par ses anciens amis politiques, comme un « social traître ». De fait, quelle crédibilité accorder à un homme politique, dont les ambitions servent plus son ego que ses convictions ?
Ta candidature peut encore interpeller par son côté hâtif. La loi organique n°2014-125 du 14 février 2014, interdisant le cumul des fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur, ne te permettra pas en effet, si tu devenais sénateur, de rester Maire de Guebwiller. Ce serait dès lors faire peu de cas de la confiance que les électeurs de ta ville ont placée en toi, lors du dernier scrutin municipal.
Par ailleurs, les élus qui ont cherché à enchaîner les mandats, sans avoir pris le temps de « s’asseoir » dans leurs premières responsabilités électives, n’ont pas brillé par leur réussite et les exemples ne manquent malheureusement pas dans notre département.
Je tenais à te livrer ma réflexion sur ce que m’a inspiré ta candidature derrière un homme, dont le parcours ne constitue pas, à l’évidence, un modèle d’éthique politique.
Je te prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.


Jean-Louis CHRIST



mardi 29 juillet 2014

Affichages et réalités




En passant l'autre jour devant l'école Freyhof j'ai découvert le panneau LIBERTE EGALITE FRATERNITE et le drapeau tricolore  rendus obligatoires sur son fronton comme sur celui de chaque école de France par la loi votée à l'unanimité du parlement sur proposition de M PEILLON.

Est-il besoin de préciser que je me réjouis d'un tel affichage et d'une telle unanimité politique rappelant les principes et les symboles qui sont les fondements de notre vivre ensemble et de notre République ?

Symboles visibles, rappels et signaux pour tous les citoyens et aussi les responsables politiques en particulier locaux dont les maires. Ils sont comme l'OEIL de La conscience de l'immense HUGO.

Je souris bien sûr en constatant qu'au même instant où  la loi obligeait les communes à procéder à cet affichage, le maire faisait disparaître en catimini les parrainages civils dont j'avais instauré la possibilité ( voir ici même mon texte du 25 juin ). 
J'ai adoré les explications données publiquement : «cela remonte à ROBESPIERRE et c'est idéologique … il y a d'autres priorités».  
Dois-je rappeler que la République  remonte elle aussi à ROBESPIERRE, qu'elle est bien elle aussi  un choix politique et idéologique? Qu'elle est même sans doute une priorité.
Dois-je expliquer que les décisions qu'un maire est amené à prendre sont AUSSI et TOUJOURS  politiques et idéologiques ? 
 Et même sans doute celles prises par un candidat «sans étiquette» qui ne fait «bien sûr pas de politique » même s'il se positionne au centre-droit, s'il a adhéré en catimini à l'UMP et s'il soutient un candidat UDI aux prochaines élections sénatoriales ?

Mais l'essentiel n'est pas là.

 Ces repères républicains renvoient explicitement à la Constitution de 1958 dont le préambule dispose 

« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004. »

Son article premier :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. »

Et son article 2

« L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est « La Marseillaise ».
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité. 


Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » 

 
Sans entrer ici dans tous les détails je retiens que si notre République est bien sûr «laïque» et respectueuse de «toutes les croyances», elle est aussi«sociale». J'ai bien compris que si l'«Egalité » dont il est question ici est énoncée formellement  en termes de droit elle l'est aussi sans doute plus largement dans tous les actes politiques de la vie quotidienne toujours faits « pour le peuple ».

La Révolution française c'était avant tout  la fin des privilèges !

J'attends de l'actuelle municipalité  une politique «sociale»,« laïque » et « prioritairement et égalitairement» au service de tous et non à celui de quelques uns, qu'ils soient tiers, affidés, redevables,  lobbyistes ou groupes de pression divers… 
La municipalité aura des comptes à rendre en ces domaines. Qu' elle n'en doute pas.

Or je vois, au bout de quelques semaines à peine, déjà des indices qui posent problèmes.



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lundi 14 juillet 2014

« Les rois sont nus » ou la lente agonie des partis politiques.



Le sentiment de défiance des Français envers les partis est actuellement tel qu’on peut légitimement se poser la question : les partis politiques servent-ils encore à quelque chose ?
Les partis politiques étaient jadis l’expression de sensibilités sociales, une manière aussi pour « le peuple » de se faire entendre en étant représenté. C’est par eux que transitaient en particulier les aspirations et les revendications de la population. Les élus avaient une légitimité reconnue et cela fonctionnait  quand il était question de grands choix politiques ( République , Monarchie …)   et que l’Etat pouvait redistribuer des richesses.
Avec la mondialisation économique et surtout  financière cette logique traditionnelle est balayée inéluctablement et les partis politiques se retrouvent souvent complètement désemparés, impuissants, comme déconnectés du monde réel.  Ils  en deviennent  transparents, vides de sens et désertés par les forces vives d’un pays. Au mieux ils « communiquent » et assurent un certain spectacle convenu!
Les lieux et forces de décision sont ailleurs !
Que se greffent là-dessus des conflits et des querelles d’égos et d’ambitions personnelles à tout va de certains dirigeants …et voilà la petite musique du « tous pourris». 
La crise actuelle de l’UMP  est surtout celle de quelques leaders qui ne pensent qu’à la prochaine présidentielle, et l’effondrement du Parti Socialiste n’intéresse dans le fond que les députés qui craignent pour leur réélection.
Il y a toujours eu des affaires et des scandales en politique. Ce constat est historique, international, on parlait de transgression. Aujourd’hui, ils sont perçus comme une finalité. Le combat politique n’est pas angélisme. Il n’est mené que par des hommes et par des femmes avec ce qu’ils ont de  limites.
 Faire ce constat  ce n’est pas se résigner, ce n’est pas accepter. C’est  combattre, c’est comme Sisyphe remonter son rocher encore, et encore…parce que sans doute « rien n’est jamais acquis ».
Et puis la crise de confiance envers les politiques est sans doute aussi et surtout une crise de confiance envers les élites, toutes les élites, celles des institutions politiques nationales et internationales, celles des medias, des grandes entreprises, des institutions financières, celles auxquelles  le libéralisme incontrôlé dans sa fuite en avant donne le pouvoir.
Les fossés ne sont pas seulement entre politique et non-politique, mais entre citoyens, ceux  qui voyagent en classe économique ou qui restent au sol et ceux qui voyagent en classe Affaires, en Hôtels de Luxe aux frais des sociétés qui les emploient , qui vivent dans des quartiers privés et protégés…
 Dans le fond il y a le proche « celui auquel je peux m’adresser » et l’éloigné « celui à qui je ne peux pas m’adresser ».
S’ajoutent à cela les jugements négatifs portés  sur les résultats des politiques menées, les sentiments des citoyens que leurs conditions matérielles d’existence ne s’améliorent pas, voire empirent, à tort ou à raison…Le manque de courage aussi, les promesses, les comportements démagogiques de certains  responsable !
Pour autant une démocratie sans partis politiques paraît être une aberration et la démocratie directe une utopie dangereuse. 
On sait que toute démocratie  repose sur 3 pôles incontournables.
- L’Etat avec toutes ses structures au service de l’intérêt général
- Les medias
-Les lieux, les moments et les structures de représentations des citoyens. Et le parti politique est l’une de ces structures.
Il s’agira rien que moins que  de réinventer des partis permettant à la population de formuler des choix, de renouveler ses élites, de décider de son destin, indépendamment des lobbies. Un parti politique est tout le contraire d’un lobby.
Cela passera par une refondation de la politique et suppose de profondes transformations. Il est évident pour moi que les partis politiques actuels ne sont plus adaptés à la société et à l’économie  actuelles quand on constate que la plupart des décisions sont prises hors du contexte national. Il s’agira par exemple de créer des formations politiques élargies aux autres pays ou d’imaginer des formules plus novatrices encore. Le pluralisme au niveau national n’est à l’évidence plus pertinent.
Le chantier est immense. Il est primordial.

DR.


mercredi 2 juillet 2014

Sur des pensers antiques faisons des vers nouveaux…

M MECHLER a mis à profit la Newsletter du Service Culturel pour faire connaître à tous les grandes lignes de sa politique culturelle . Il aurait mieux fait de s’abstenir. Il mélange une fois de plus les genres.
J’espère qu’elle est bien partagée par toute la municipalité.

Je me réjouis de voir Mme DEHESTRU être sans doute solidaire de la collaboration avec les DHA, elle qui a toujours voté contre par le passé. Je me réjouis de voir la municipalité de M KLEITZ inscrire la « Culture dans l’urbanisme » et  « Miser sur l’avenir et l’innovation ». J’attends de voir où, comment  et en quoi. Je note aussi  l’absence de l’évocation du centre culturel alternatif annoncé en son temps.

Tout le monde pourra aussi   constater que celui qui se pique de Culture manque de style. Le texte de Monsieur MECHLER est en effet mal écrit, comporte de nombreux passages incorrects , charabiesques, et même une belle faute d’orthographe. 

Sur le fond on voit encore que sa réflexion sur ce que peut être la Culture est tout à fait approximative. 

Entre  banalités et  lieux communs…

Je suis curieux d’imaginer par exemple ce que pourrait  être  « une éducation artistique de nos enfants » qui ferait  l’impasse de la dimension culturelle.  Curieux de savoir aussi ce que peut-être «  une politique culturelle équilibrée… qui redonne vie à Guebwiller »..

Je m’amuse de voir M MECHLER  la jouer entre  pseudo branché (  Dumistes, crossover)  et émotionnel (un bel échange fructueux ; un beau et vrai Noël).  
Ce « vrai » Noël est en particulier lourd de sens et révélateur. La commande faite à Monsieur MECHLER est là !

En réalité le projet culturel de M MECHLER, qui essaie fébrilement et formellement de donner le change,  s’inscrit dans une perspective  moralisante, « traditionnelle» voire traditionnaliste qui est à l’opposé de la  politique « sans clivage » « ouverte à tous » annoncée. Elle est de l’ordre de la Restauration pour ne pas dire plus.

Je ne m’amuserai pas au petit jeu de relever tout ce qu’il est bien obligé de reprendre et de poursuivre, à la lettre à défaut de l’esprit, du projet culturel qui était celui de ma municipalité.

Mais je suis scandalisé de le voir ériger en objectif « la diversification de l’animation de la Médiathèque » qui est une entité particulièrement active, imaginative et créative. Ou alors s’agit-il simplement d’un objectif de  reprise en main ? Dans ce cas il faut le dire. 

Je m’amuse quand même de constater que M MECHLER semble ignorer  que l’IEAC est une structure autonome. Nul doute que sa direction, son personnel et tous les membres de l’association apprécieront ses belles intentions pour eux. Mais cela n’est pas surprenant. Je  ne me souviens pas avoir vu M MECHLER à un seul vernissage au Musée ces 6 dernières années.

La « culture de demain » du tandem KLEITZ/MECHLER est bien une culture d’hier voire d’avant-hier. 
Elle n’est qu’un leurre, une  imposture de plus, d’ailleurs reconnus  explicitement  puisqu’elle dépendra «  bien sûr du budget en temps de crise » !

On ne saurait mieux le dire…


DR